Cornique

Cornique
Le cornique (autonyme : ou ) est une langue celtique insulaire (groupe brittonique) de la famille des langues indo-européennes, parlée en Cornouailles, au Royaume-Uni (à ne pas confondre avec le cornouaillais qui est le dialecte breton parlé en Cornouaille, sans s, en Bretagne).

La langue a cessé de se transmettre au et les derniers locuteurs natifs sont vraisemblablement morts au début du. Cependant, le cornique a connu au une renaissance moderne. Il y a maintenant des livres et des revues publiés en cornique qui est redevenu une langue vivante avec des locuteurs natifs élevés en cornique contemporain. Depuis 2010, il y a une école cornique à Penryn (en cornique Penrynn).

Après l'arrivée des envahisseurs saxons, la zone contrôlée par les Bretons du sud-ouest est progressivement réduite par l'expansion du Wessex et le brittonique parlé en Domnonée insulaire se retrouve refoulé vers les Cornouailles dès la période du vieux cornique (800-1200). La première trace écrite de cette langue figure dans une copie du dialogue latin Consolation de Philosophie de Boèce. Une glose ajoutée au indique ud rocashaas, c'est-à-dire.

Néanmoins, la langue cornique continue à se développer au début de la période du moyen cornique (1200-1600) pour atteindre un pic d'environ 39000 locuteurs au, après quoi le nombre commence à diminuer. Au fil du temps, la population s'anglicise, surtout à partir du et de l'imposition de la liturgie en anglais en 1549. Selon la tradition, le décès, en 1777, de Dolly Pentreath, marchande de poissons et dernière locutrice monolingue connue, aurait fait du cornique une langue morte. Ses dernières paroles auraient été : « Me ne vidn cewsel Sawznek ! » (« Je ne parlerai pas l'anglais ! »). Mais on suppose qu'elle parlait un peu d'anglais et qu'elle n'était donc pas la dernière locutrice monolingue ; il s'agirait plutôt d'un certain Chesten Marchant, réputé dernier locuteur monolingue, qui mourut en 1676. L'existence de locuteurs du cornique est encore attestée au cours du, et les pêcheurs de la région continuaient de compter en cornique jusqu'aux années 1940. On a retrouvé un certain usage traditionnel du cornique parmi les mineurs des mines de charbon. Mais toujours est-il que Dolly Pentreath comptait avant le au nombre des dernières personnes capables de parler la langue couramment.

Des tentatives de faire revivre la langue existent depuis le début du, notamment dans des services religieux, des cours pour adultes ou pour enfants (dans quelques écoles primaires et secondaires). Plusieurs centaines de personnes ont ainsi acquis une certaine compétence en cornique, et des milliers y ont été exposés.