Le Tchad, en forme longue la république du Tchad (en arabe جمهورية تشاد) est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l'est du Niger, Nigeria, et du Cameroun et au nord de la République centrafricaine et à l'ouest du Soudan. Sa capitale est N'Djaména. Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. D'une superficie de, c'est le cinquième pays le plus vaste d'Afrique.
Le Tchad se divise en trois grands ensembles géographiques : du nord au sud, on trouve successivement une région désertique, un espace semi-aride, puis la savane soudanaise. Le lac Tchad, qui donne son nom au pays, est son principal plan d'eau, le point culminant du pays est l'Emi Koussi, dans le massif du Tibesti.
Différents États et empires se sont succédé dans la partie centrale du pays depuis la fin du, tentant de contrôler le commerce transsaharien. Ces Etats sont le royaume du Kanem (puis l'Empire du Kanem) du VIIIe au XIXe siècle, le royaume du Ouaddai et le royaume du Baguirmi.
De la fin du au début du, la France affirme progressivement sa souveraineté sur l'ensemble du territoire du Tchad actuel, qu'elle incorpore à AEF (Afrique-Équatoriale française) en 1920. Le pays obtient son indépendance en 1960, avec pour premier chef d'État François Tombalbaye ; il conserve néanmoins une relation privilégiée avec l'ancien colonisateur qui est depuis lors intervenu militairement à plusieurs reprises. Le pays est le théâtre de troubles presque-permanents, liés à des dissensions internes, et plus récemment au débordement de la guerre du Darfour.
En 2003, le pays est devenu un pays exportateur de pétrole, alors que son économie reposait principalement sur la production de coton, d'arachide, gomme arabique et de bœuf ; cela a considérablement accru les ressources financières de l'État tchadien, dont le chef actuel est Idriss Déby. Dans son rapport annuel de 2012, le Programme des Nations unies pour le développement classe le Tchad comme le quatrième pays le moins développé au monde en lui attribuant un indice de développement humain de 0,395. Trois ans plus tard, le Tchad occupe en 2015 la troisième place de l'Africa Performance Index (API), outil de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique.
Selon le dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains d'Arol Ketchiemen, le Tchad est surnommé « le cœur mort de l’Afrique » en raison de son enclavement au centre du continent et de son climat particulièrement désertique.
L'État du Tchad dans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne, ses frontières résultant de négociations entre Français et Allemands dans les années 1880. Mais l'espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute un des berceaux de l'Humanité (découverte récente de « Toumaï »). Il a été le siège de trois grands royaumes sahéliens : le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de 1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l'AEF (Afrique-Équatoriale française). Sous l'impulsion du gouverneur Félix Éboué, il fut la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.
Devenu république autonome en 1958, le Tchad accède à l'indépendance le 11 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci doit bientôt faire face à la révolte de peuples du Nord, en majorité musulmans, ce qui l'amène à solliciter l'aide des troupes françaises en 1968. Après l'assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échoit au général Félix Malloum, qui doit céder la place à Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permet à Goukouni Oueddei d'évincer son rival, Hissène Habré, avec l'aide décisive du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Après l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la Jamahiriya arabe libyenne en 1981, les troupes libyennes se retirent dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei est renversé à son tour par Hissène Habré, qui doit faire appel l'année suivante au soutien des forces françaises pour l'aider à contenir une nouvelle invasion libyenne (opération Manta). En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraint finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l'exception de la bande d'Aozou qui est restituée au Tchad seulement en 1994.
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