Carte géographique - Serbie-et-Monténégro (Serbia and Montenegro)

Serbie-et-Monténégro (Serbia and Montenegro)
La Communauté d'États de Serbie-et-Monténégro (Државна заједница Србија и Црна Гора/Državna zajednica Srbija i Crna Gora) est une ancienne république fédérale d'Europe située dans la péninsule balkanique. Elle était constituée de la république de Serbie (incluant les provinces autonomes du Kosovo et de Voïvodine) et de la république du Monténégro (qui donnait à la fédération son accès à la mer Adriatique). Elle avait une frontière commune avec l'Albanie, l'ancienne république yougoslave de Macédoine (auj. Macédoine du Nord), la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la Croatie et la Bosnie-Herzégovine.

La Serbie-et-Monténégro a été créée en février 2003 en tant qu'Union politique à la suite de la dislocation de la Yougoslavie à partir de 1990 et la création de nouveaux États indépendants reconnus internationalement à partir de 1992 (mais seulement en 2003 par les autorités serbo-monténégrines créant leur propre État et mettant fin aux revendications yougoslaves antérieures). L'union fut dissoute en.

Tout en formant une fédération moins étroite voire une confédération, elle succède en 2003 à l'ancienne « république fédérale de Yougoslavie » déjà constituée par Slobodan Milošević, le, à partir de la Serbie et du Monténégro, alors anciennes républiques fédérées au sein de république fédérative socialiste de Yougoslavie qui avait éclaté en 1990-1991. Milošević avait appelé « Yougoslavie » cette première union de la Serbie et du Monténégro, pour capter l'image de cette ancienne Yougoslavie dans le monde et entretenir la thèse selon laquelle il avait essayé de la sauver, mais il échoua à la faire reconnaître comme son seul État successeur.

Le gouvernement monténégrin, qui s'était opposé à Milošević entre 1997 et sa chute en, soutenait ouvertement l'indépendance de son pays. L'Union européenne, et notamment le commissaire européen Javier Solana, l'a convaincu de former une fédération moins étroite avec la Serbie, tout en assurant son caractère provisoire ; d'où le sobriquet de « Solanaland » ou « Solanastan » qu'on lui a parfois donné à l'époque. L'accord, signé début 2002 en présence du Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne, qui a supervisé le processus, prévoit la préservation des politiques communes de libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, ainsi qu'une harmonisation des systèmes économiques. Les deux républiques constitutives auront le droit de demander leur pleine indépendance trois ans après l'adoption de la nouvelle Constitution, qui eut lieu le,.

Après cette période probatoire, le, un référendum sur l'indépendance du Monténégro est organisé dans cette république, où le camp indépendantiste l'emporte avec 55,5 % des voix.

Un vif débat a concerné la majorité qualifiée de 55 % qui était nécessaire à l'adoption du référendum prévoyant l'indépendance.

Conformément aux résultats de ce référendum, le Parlement du Monténégro adopte le une déclaration d'indépendance qui marque de fait la dissolution de la fédération.

De son côté, le Parlement serbe a adopté le une déclaration faisant officiellement de l'État serbe le successeur de l'ancien État commun, ce qui équivaut de facto à proclamer l'indépendance de la Serbie et à reconnaître celle du Monténégro.

Comme le précise la Constitution de l'ex-État commun, le Monténégro qui quitte la fédération doit céder les sièges que celle-ci détenait auprès des instances internationales (notamment à l'ONU et au Conseil de l'Europe) à la seule Serbie, avant de récupérer de nouveaux sièges en son propre nom au sein des organisations internationales auxquelles elle formulera une demande d'adhésion.

Les ex-ministères fédéraux de la Défense et des Affaires étrangères sont passés sous la tutelle exclusive de l'État serbe. 
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